Les OGM sont encore autorisés en France pour notre alimentation

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MON DOMAINE D'ACTIVITÉ  / NOM / PSEUDO :

Bertrand. J'interviens ici en tant que père de famille. Je suis très inquiet au sujet de la santé de mes enfants.

LE POINT QUE JE SOUHAITE AMÉLIORER

Comment se fait-il que les OGM soient encore autorisés en France pour l'alimentation humaine et animale ?

DESCRIPTION DÉTAILLÉE DU PROBLÈME :

Lorsque j'ai eu connaissance de l'étude de Gilles-Eric Seralini, qui a démontré la toxicité et le caractère cancérigène du Glyphosate de type Roundup et du maïs OGM associé vendus par l'entreprise Monsanto, j'ai pensé que les choses étaient claires. Après une telle démonstration, comment se fait-il que la France continue à autoriser des OGM résistants aux herbicides, pour l'alimentation de nos enfants et celle des animaux d'élevage ? Je trouve étrange, qu'en France, on ait pris un moratoire pour la plantation des OGM, mais pas pour leur consommation. Et qu'on ait juste interdit la vente de Roundup pour les particuliers, mais pas pour les agriculteurs qui peuvent continuer à l'utiliser sur de grandes largeurs ! .

MA PROPOSITION POUR AMÉLIORER LES CHOSES :

Je pense que la France devrait de toute urgence interdire des produits aussi dangereux dans l 'alimentation. J'ai cru comprendre que les grains de maïs OGM « résistants » au glyphosate ou au sulfosate étaient en fait imprégnés « à cœur » de ces produits chimiques, et que l'insecticide « toxine BT » était carrément intégré aux gènes du maïs. Insecticide et herbicide existent donc bien encore dans les grains de maïs que nous consommons.

Je n'ai pas décidé d'avoir des enfants pour les voir dégénérer comme les souris de l'étude. Mais comment les protéger ? .

L'AVIS DU JURISTE ET / OU DU SPÉCIALISTE :



En pratique, et pour ce qui est de l'ingestion de maïs OGM, vous avez la possibilité de consommer des produits biologiques : leur cahier des charges rigoureux interdit les OGM dans leurs produits, et dans l'alimentation du bétail bio.

Par contre, effectivement, vous ne pouvez pas vous protéger des épandages de pesticides, herbicides, fongicides..., utilisés par les transgéniculteurs et les agriculteurs conventionnels. « Pesticides » d'autant plus dangereux qu'ils comportent des additifs sous forme « NANO », dont le but revendiqué est de faire pénétrer le produit chimique « au cœur des cellules », les agrochimistes oubliant que nous sommes aussi des eucaryotes, c'est à dire que nous avons le même type de cellule à noyau que les plantes. Pour rassurer les populations, les agrochimistes ont appelé ces pesticides, "produits phytosanitaires", et ils en sont à présent à l'appellation "produits phytopaharmaceutiques". Mais ils auront beau les appeler "produits de beauté des plantes", ce sera toujours des "bio-cides" qui tuent la vie.

Vous suggérez que « La France » prenne des dispositions pour protéger la santé des français. Vous avez parfaitement raison : la France est souveraine en matière de Santé humaine : c'est l'article 6 du Traité sur le Fonctionnement de l'Union Européenne. Et les articles L.221-1 et suivants du code de la consommation permettent au gouvernement de prendre des mesures d'interdiction contre tout produit susceptible de porter atteinte à la Santé des personnes ou à l'Environnement (L.221-5 du code de la consommation et L.521-6 du code de l'Environnement).

La France dispose donc de tous les outils pour prendre des mesures pour la protection de la santé des français.

L'étude Séralini est effectivement totalement honnête et c'est la plus complète à ce jour. Elle a duré 2 ans et a coûté 2 millions d'Euros.

Le problème, c'est qu'elle a été « examinée » par l'Agence de sécurité sanitaire française, l' ANSES. l'ANSES est la réunion de l'ancienne AFFSA, très pro-OGM, qui donnait systématiquement le feu vert aux différents OGM, et de l 'AFFSET. En France, l'actuel ANSES est financée à plus de 70 % par les industriels et les entreprises. L'ANSES a donc jugé cette étude « originale, mais pas probante » (c'est une des stratégies des lobbies : faire planer du doute et l'instrumentaliser pour gagner du temps « de vente »). L'ANSES a donc réclamé une étude « statistiquement viable », demandant 10 fois plus de souris et coûtant à peu près 25 millions d'Euros (pour étudier « plus à fond » UN SEUL OGM).

Evidemment, c'est absurde : notre Etat (c'est à dire les français) ne peut payer des sommes pareilles pour chaque OGM que l'industrie va inventer, d'autant que le maïs non OGM existe, et qu'il n'y a pas urgence à inventer des chimères génétiques que nos corps ne reconnaissent pas. En effet, les maladies auto-immunes explosent, l'être humain étant doté d'un patrimoine génétique à évolution lente, comparé à la vitesse des changements qu'il subit de toutes parts actuellement.

Mais nous avons la chance de vivre dans une démocratie, et en tant que citoyen, vous pouvez déjà écrire à votre député. N'oubliez pas de doubler systématiquement vos courriers aux ministres concernés (ici Santé, Agriculture, Consommation, Ecologie) car les lois adoptées par propositions des députés représentent seulement 3 % des lois en France. Les lois se font dans les cabinets ministériels. Mais il faut donner votre avis, et conserver votre courrier, ainsi que les réponses. Si personne ne s'exprime, les gouvernements pensent que les citoyens sont dupes. Prenez donc le temps de faire également part de votre désarroi aux politiques, ceux qui ont les rênes au moment T où vous rencontrez un problème. N'hésitez pas à leur rappeler les possibilités qu'ils ont d'agir rapidement pour la santé des français (un simple décret suffit).